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  • : Corso, chasseur de livres
  • : Les œuvres, livres, textes, films, lieux, oubliés, méconnus, remarquables ou rares.
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"Le petit Poucet les laissait crier, sachant bien par où il reviendrait à la maison, car en marchant il avait laissé tomber le long du chemin les petits cailloux blancs qu'il avait dans ses poches." Charles Perrault

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29 juillet 2007 7 29 /07 /juillet /2007 06:06

L’été, c’est la traditionnelle saison des cahiers de vacances pour tous les enfants, « marronnier » des journalistes. Dans n’importe quel bled de France, ils révisent le Bescherelle et repoussent à plus tard les sempiternelles listes de « livres à lire pour la rentrée scolaire ». L’été passé, les sujets tombent comme les feuilles mortes, les gamins se ramassent à la pelle et les libraires s’arrachent les tifs devant la floraison précoce de titres O.G.M. (Ouvrages Gravement Modifiés).
 
En 2004, les éditions Mots Et Cie de Jean-Loup Chiflet ont publié « Antigone de la nouille (le retour) », une seconde mouture bouturée de « Antigone de la nouille » paru trois ans plus tôt, florilège de perles d’inculture récoltées en librairie. Toutes sont authentiques, naturelles, bio et sans conservateurs ! 
 
La Sphère d’autocar (pour Le Sceptre d’Ottokar, Hergé)
 
Liliane est au lycée (pour l’Iliade et l’Odyssée, Homère)
 
Les Fourberies d’escarpin (pour Les Fourberies de Scapin, Molière)
 
Thérèse Ramequin (pour Thérèse Raquin, Zola)
 
Je cherche les Annales de Dubac.
 
 
Antigone.jpg
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28 juillet 2007 6 28 /07 /juillet /2007 06:06
Les 14 et 15 juillet 2007 se tenait à Saint-Vaast-La-Hougue (Manche) le 6e festival (gratuit) du livre de mer et d’aventure.
 
L’année des commémorations du tricentenaire de la mort de Vauban et de la perspective d’une inscription au patrimoine mondial des vestiges de La Hougue et de l’Île de Tatihou, cette manifestation ne pouvait que se tenir au Fort de La Hougue, site de la Marine Nationale, exceptionnellement ouvert au public.
 
C'est dans ce port, très fréquenté par les estivants, que Paul-Jacques Bonzon a situé l’intrigue des "Six Compagnons et la bouteille à la mer ".

 
En empruntant la digue, il fallait moins d’un quart d’heure à pied pour atteindre le Fort. Dans son enceinte, sous des tentes blanches, une cinquantaine d’auteurs étaient présents pour dédicacer leurs ouvrages. On pouvait y rencontrer, entre autres, Arnaud d’Aunay (descendant direct de Vauban et peintre-écrivain), Chantal Desbordes (premier officier féminin de la Marine Nationale Contre-Amiral en 2002), Jean-Marie France (chef-mécanicien durant 33 ans sur la Calypso du Commandant Cousteau), Yves Jacob (auteur d’une biographie de Mandrin, épuisée), Guillaume de Monfreid (petit-fils d’Henry de Monfreid) et Jocelyne de Pass (collaboratrice du Commandant Cousteau pendant vingt ans, auteur d’une autobiographie romancée de la Calypso).
 
Malgré la chaleur qui commençait à se faire lourde sous les tentes, l’ambiance était très détendue et l’on pouvait facilement consulter les livres et discuter avec leurs auteurs. Un bureau postal interarmées avait été ouvert par la Marine pour délivrer uniquement pendant ces 2 jours un timbre à date illustré spécifique au festival et à la commémoration des inspections de Vauban en Cotentin. L’événement est plutôt rare pour le signaler aux philatélistes.
 
A la fin du week-end, le festival avait dépassé les 3000 visiteurs.
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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 11:00

A quelques centaines de mètres des rues étroites d’Omonville-La-Petite (Manche), au creux des vallées, se niche, au Hameau Fleury, l’église du XIIIe siècle dédiée à Saint-Martin.
 
Son petit cimetière attenant abrite la tombe du poète Jacques Prévert (1900-1977) qui a habité cette commune durant les dernières années de sa vie.
 
En cette trentième année de sa disparition, nombreux sont les lecteurs anonymes qui viennent lui rendre un hommage silencieux et respectueux en déposant sur sa tombe des coquillages et des petits cailloux de couleurs.
 
Il repose là auprès de sa femme, sa fille et de son ami décorateur de films Alexandre Trauner.

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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 06:06
 
 
En partant d’Utah Beach, en suivant les bornes de la Voie de la Liberté 1944, on arrive à Sainte-Marie du Mont (Manche).
 
Le 31 août 1908, il y a bientôt 100 ans, y naissait Paul-Jacques Bonzon.
 
Il fut le créateur de la célèbre série jeunesse « Les Six Compagnons » dans la Bibliothèque Verte des éditions Hachette mais aussi de la série « La Famille HLM » (Bibliothèque Rose), de « L’Eventail de Séville » (adapté à la télévision), de nombreux autres titres pour la jeunesse et de manuels de lecture.
 
« Nul n’est prophète en son pays » dit le proverbe. Alors que cet auteur-instituteur vivra jusqu’à la fin de sa vie dans la Drôme où plusieurs écoles et rues portent son nom, qu’un site Internet et un forum très actif lui sont consacrés,
 
Paul-Jacques Bonzon reste à Sainte-Marie du Mont comme le vitrail de son église : un témoignage lumineux du passé qu’il faut bien chercher pour le trouver.

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25 juillet 2007 3 25 /07 /juillet /2007 00:21
 
 
Au Mont Saint-Michel, la tête pleine de « La Promesse de l’ange », superbe roman de Frédéric Lenoir & Violette Cabesos, je m’attendais à ressentir la même émotion qui m’avait étreint à la lecture de l’histoire d’amour de Roman le moine bâtisseur et de Moïra la descendante des Celtes.
 
Certes, ce Mont normand est bien une des merveilles de l’Occident qu’il faut avoir vue une fois dans sa vie mais chaque visiteur emporte avec lui une parcelle de vibration, d’émotion et finit par déposséder le Mont de son âme.
 
Dans son très beau livre posthume « Laisse pleurer la pluie sur tes yeux » (publié en 1987 et épuisé), la regrettée Valérie Valère écrivait déjà : 
 
« Tu as choisi le Mont Saint-Michel mais ce n’était pas ses rues, ses boutiques, ses cloîtres et ses vitraux que tu désirais voir, non… A travers les lieux, à travers les villes nous ne cherchons que les reflets de nos regards, que les gestes inconnus du corps de l’autre, que ses paroles irréelles et les images qui passent dans ses pensées… Ce ne sont pas les choses qui nous font vivre, ce ne sont pas les pierres qui nous donnent l’amour dont l’appel résonne en nous comme un cri. Par-delà les monts, les tours, les chapelles et les remparts se cachent les êtres, et c’est en eux que nous puisons l’or de la vie ».

Montsaintmicheljuillet2007.jpg
 
Accroché au chœur de l’Abbaye, un bateau dans le ciel attirait mon attention. Depuis combien de temps était-il là et quelle était sa signification ? Au vu des très nombreux et très respectueux touristes japonais qui viennent ici, je me suis demandé si les créateurs de la série télévisée San Ku Kaï ne s’en étaient pas inspirés dès 1978 pour créer l’Azuris, le vaisseau spatial en forme de navire de la Princesse Eolia…Renseignements pris, l'Azuris fait allusion au bateau d'un groupe de divinités shintoïstes qui vogue dans l'univers pour apporter le bonheur aux hommes.

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24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 10:34
 
 
Philip K. Dick a écrit avec « Le Maître du Haut-Château » une remarquable uchronie. Il imagine que les Alliés ont été vaincus par les forces nazies en 1945. Avait-il eu connaissance de ce communiqué, de la main du Général Dwight D.Eisenhower, qui avait tout prévu en cas d’échec ?:
 
« Notre débarquement dans la région de Cherbourg et du Havre ne nous ayant pas permis de nous implanter durablement en territoire hostile, j’ai dû prendre la décision d’ordonner la retraite des troupes engagées. Ma décision d’attaquer à cet endroit et à ce moment précis était soutenue par les meilleurs renseignements possibles. Les troupes, l’aviation et la marine ont fait tout ce que la bravoure et le sens du devoir leur permettaient d’accomplir. Je suis la seule et unique personne qui puisse être blâmée ou incriminée pour cette tentative malheureuse. J’en assume seul la responsabilité. »
 
Heureusement, parfois, la science-fiction n’anticipe pas l’avenir.
 
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23 juillet 2007 1 23 /07 /juillet /2007 17:08

Dans l’Allier, au cœur du Pays de Tronçais, entre Moulins et Montluçon, l’amateur de littérature trouvera paysages et maisons d’écrivains qui feront son bonheur.
 
Outre le Musée-Ecole (de la fin du XIXe siècle) du Grand Meaulnes d’Alain-Fournier à Epineuil le Fleuriel, le Musée Emile Guillaumin à Ygrande au cœur du Bocage Bourbonnais, il faut à tout prix s’arrêter à Cérilly au n°5 de la rue Charles-Louis Philippe.
 
A quelques pas de la mairie, en direction de la gendarmerie, on découvre une petite maison qui, de l’extérieur, ne paye pas de mine, comme encastrée, compressée entre les autres bâtisses. Un simple frontispice en pierre précise « Maison Natale de CHARLES LOUIS PHILIPPE ECRIVAIN 1874-1909 ». 

 
Une fois les quelques marches du perron gravies, vous entrez dans un lieu où l’expression « maison natale » prend tout son sens, tant ce petit musée est riche de souvenirs exposés. Du vieil escalier en bois, en passant par la chambre avec son ancien carrelage, son mobilier et la fenêtre donnant sur la petite cour, l’atelier de sabotier de son père, tous les objets personnels de l’écrivain côtoient les manuscrits. De nombreux panneaux muraux, très détaillés, racontent l’enfance de Charles-Louis Philippe à Cérilly à partir de photos originales, de souvenirs de famille, cahiers d’écolier, diplômes, bulletins scolaires, photos de classe, tableaux, eaux-fortes d’André Dunoyer de Segonzac, lettres d’écrivains et objets du quotidien.

 
Mais qui était Charles-Louis Philippe ? Un aristocrate ? Un bourgeois ? Sans l’ouvrage de Michel Ragon, « Histoire de la littérature prolétarienne », je ne l’aurais jamais découvert malgré mes études dites « littéraires », mes professeurs tant agrégés et mon métier de libraire.
 
Fils d’un sabotier et d’une journalière, il naît à Cérilly sous le nom de Louis Philippe. A 7 ans, il est atteint d’une ostéite maxillaire mal diagnostiquée qui lui laissera une cicatrice et le blessera dans ses chairs et son âme. De petite taille, il n’est pas moins un enfant enjoué et précoce. Boursier au Lycée de Montluçon, il prépare le bac moderne scientifique, passe en maths spéciales au Lycée de Moulins pour préparer Polytechnique. A 19 ans, il découvre la poésie moderne avec Marcel Ray. Après ses échecs successifs à Polytechnique et Centrale, il compose des poèmes et écrit à Mallarmé et René Ghil. Ce dernier le fait publier dans des revues belges. A 21 ans, il tente sa chance à Paris et publie dans la revue « L’Enclos » mais revient à Cérilly, où désœuvré, il ne peut concilier ses origines et ses aspirations littéraires. Entré à l’administration du Département de la Seine à 22 ans, il abandonne la poésie pour la fiction et se lie avec un nouveau voisin de Cérilly : le jeune Jean Giraudoux. En 1897, il publie à compte d’auteur « Quatre Histoires de pauvre amour » puis « La Bonne Madeleine et la Pauvre Marie ». Il se rapproche d’André Gide et publie en 1900 « La Mère et l’Enfant » qui connaît un vrai succès d’estime. En 1901, « Bubu de Montparnasse », inspiré par son aventure avec une jeune prostituée qu’il veut sortir du trottoir, est très bien reçu par la critique et le public. En 1902, il publie « Le Père Perdrix », 29 chroniques dans l’hebdomadaire satirique « Le Canard Sauvage » en 1903 et rate le premier Prix Goncourt. Après la publication en 1904 de « La Vie d’un Simple » de son voisin Emile Guillaumin qu’il rencontre en vacances, il rate à nouveau le Prix Goncourt pour son roman impressionniste « Marie Donadieu ». Il écrit « Croquignole » en 1906, roman parisien sur les bureaux administratifs et l’amitié qui rate encore le Goncourt ! L’année suivante, à la mort de son père, il commence un livre sur lui : « Charles Blanchard » qu’il ne terminera jamais. Il publie dans le tout premier numéro de la « Nouvelle Revue Française » (nrf) ce qui fait de lui un de ses pères fondateurs. D’une santé chancelante, une fièvre se transforme en typhoïde puis en méningite qui l’emporte le 21 décembre 1909 à Paris. Enterré dans l’ancien cimetière de Cérilly, un superbe buste de Bourdelle veille sa tombe.
 
Grâce au dévouement d’André Gide, de nombreux volumes posthumes sont publiés et permettent ainsi au public de découvrir son œuvre originale et moderne. Celle-ci dépeint avec tendresse la vie des pauvres gens que sont les artisans, paysans et employés. De ce fait, Charles-Louis Philippe peut à juste titre être considéré comme l’initiateur de la littérature « populiste ».
 
Depuis 1937, Eugène Fasquelle, Gaston Gallimard, André Gide, Emile Guillaumin, Henry Poulaille et tant d’autres figurent sur le tableau des bienfaiteurs de son musée.
 
Georges Brassens écrivait de lui : « J’aime bien Charles-Louis Philippe. J’ai à peu près tous ses livres (…) qui sont de petits chefs-d’œuvre. Dommage qu’il n’ait pu écrire davantage… ».
 
 
Musée Charles-Louis Philippe ouvert du 1er mai au 31 octobre, de 15h à 18 heures (Samedi, dimanches et jours fériés toute l’année sur rendez-vous auprès de la mairie).
Tarifs : 2.50 euros (adulte), 1.50 euro (tarif réduit).
 
Prévoyez de la monnaie ou un chéquier car on trouve ses ouvrages à la vente, même certains titres épuisés !
 
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7 juillet 2007 6 07 /07 /juillet /2007 07:07
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Photographie (D.R.) issue de ma collection personnelle.
 

« Souvent, avant de m’endormir, je voyais ma mère entrer dans ma chambre. Elle se penchait sur moi et souriait tristement. Puis elle disait :
- Lève les yeux…
Je levais les yeux. Ma mère demeurait penchée sur moi un long moment. Puis elle m’entourait de ses bras et me serrait contre elle. Je sentais ses larmes sur mes joues. »
 
Romain Gary, La promesse de l’aube (Editions Gallimard, 1960)
 
Cette photo originale, que j’ai achetée sur Internet, a servi à illustrer un article de presse le 8 septembre 1970 : « Jean Seberg et Romain Gary attaquent en diffamation l’hebdomadaire américain Newsweek ». Suite à une information diffusée dans la presse de l’époque, et qui violait sa vie privée, l’actrice avait perdu l’enfant qu’elle attendait.
 
Emouvants regards. Celui de Jean Seberg sur son mari. Romain Gary levant les yeux comme l’aimait tant sa mère.
 
Dans un cadre, toujours près de moi, je lève souvent les yeux vers eux.

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4 juillet 2007 3 04 /07 /juillet /2007 21:17
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Au début, il y a toujours une première lecture, un premier livre que l’on trimballe avec soi, dans sa tête ou ses cartons.
 
Celui-ci a vécu, comme sa couverture craquelée en témoigne !
 
Sous une couverture souple en couleurs, de format 18,5 cm x 25 cm, 16 pages, « Cédric parisien du bord de mer » est l’œuvre, textes et illustrations, d’Eliane Huyghes. Publié au 2ème trimestre 1976 par les éditions Egé (23, rue Chalopin, 69007 Lyon), n°67 de la collection « Nos Vertes Années », cet album était vraisemblablement une publication de presse car on remarque le logo MLP (Messageries Lyonnaises de Presse) en 4e de couverture.
 
Cédric est un petit parisien qui, tous les ans, vient en vacances chez son Pépé et sa Mémé, au bord de la mer. Mais ce petit-fils de marin a peur de la mer et des bateaux. Sa grand-mère, dont le chat trône toujours au sommet de l’armoire, décide de lui tricoter un pull de vrai marin. Il enfile le pull, un ciré jaune, des bottes, un bonnet et rejoint son grand-père sur le port. Là, un vieux pêcheur lui raconte tous les trésors de la mer et son grand-père lui révèle son secret. Il y a très longtemps, sur la plage, il a trouvé un très beau coquillage magique qui lui chante la mer à l’oreille. Cédric comprend alors que la mer est merveilleuse lorsqu’on la connaît bien et saute sur le bateau de son Pépé pour pêcher avec lui.
 
Ce livre, qui ne coûtait que 6 Francs à l’époque, a une valeur inestimable aujourd’hui, à mes yeux.

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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 10:17


A l'approche des grandes vacances, les compositeurs et les maquettistes sont un peu distraits.

J'avais acheté ce livre été 2006, avant que cette édition ne soit retirée de la vente.

Pourquoi? Cherchez l'erreur! Le gagnant sera le premier qui indiquera la bonne réponse dans les commentaires.
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